Les chercheurs estiment que le réchauffement climatique se traduira notamment par la perte d’une dizaine de « journées parfaites » (ni trop chaudes, ni trop froides, ni trop humides) d’ici la fin du siècle.

Les changements varieront toutefois grandement d’une région à l’autre, et les villes qui perdent des journées parfaites en été pourraient en revanche obtenir des journées plus douces en hiver.

C’est pour cette raison que je souhaite vous faire partager ma réflexion guidée par l’association « Colibri » de Pierre RABI.

QUELS LIENS ENTRE CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET LIEN SOCIAL ?

Extrait d’Un texte de Mathieu Labonne, directeur de Colibris, septembre 2015

L’enjeu du changement climatique est différent des autres défis environnementaux auxquels nous avons été déjà confrontés.

Il demande un changement très large, bien plus large par exemple que le problème de la couche d’ozone qui demandait de remplacer certains gaz par d’autres dans des procédés industriels et des appareils ménagers. Il s’agit de la remise en cause globale de notre vision du monde, dans lequel nous vivons.

Cette question climatique est avant tout lié à notre rapport à l’énergie, car la très grande majorité des émissions de gaz à effet de serre est liée à notre consommation d’énergies fossiles. Notre soif énergétique est donc le reflet de notre insatisfaction du « monde tel qu’il est.

80% de l’énergie consommée est d’origine fossile. Remplacer le pétrole, le charbon et le gaz naturel par des renouvelables à une échelle de quelques décennies est irréaliste.

La seule solution si nous voulons vraiment tenir compte des urgences écologiques, et notamment réaliser une division par 4 de nos émissions c’est de consommer moins d’énergie. Il n’y a pas d’autre solution.

Or cette énergie, c’est avant tout à l’échelle individuelle que nous la consommons. Le changement climatique c’est notre consommation quotidienne.  Le véritable enjeu est avant tout celui du mode de vie, le nôtre … celui de tous !

Le changement climatique n’est donc pas qu’une affaire de techniciens, d’ingénieurs, d’industriels mais surtout une affaire d’humains, questionnés dans leur rapport au Monde, de citoyens qui doivent construire leur responsabilité personnelle face à l’avenir. Lors d’un colloque, Nicolas Hulot disait que le plus grand risque dans cette crise est que nos enfants nous détestent de ne rien avoir fait et, si on regarde la réalité en face, il a raison : le véritable enjeu est la création d’un véritable humanisme, non pas « égocentré », mais pensé dans une relation harmonieuse avec la Nature et les générations futures

Notre problème est bien que nous consommions beaucoup d’énergie pour transformer un réel qui ne correspond pas à nos fantasmes démesurés.

De nouveaux métiers apparaîtront, d’autres sont de toute façon voués à disparaître.

Ce n’est pas l’industrialisation et la globalisation qui sont efficaces aujourd’hui, c’est la relocalisation, l’artisanat et l’autonomie.

Il nous faut maintenant construire un monde de l’autonomie

Les « métiers de l’avenir » sont ceux qui redeviennent compétitifs face aux machines auxquelles on ne saura plus donner à « boire » autant d’énergie.

Le pivot pour créer une société de l’autonomie c’est un rapport différent au vivre-ensemble. La question écologique et la question du vivre-ensemble,

Du faire-ensemble, de la coopération sont en effet indissociables car être autonome seul est quasiment impossible. Si la cause du problème est dans nos modes de vie individualistes, on trouvera des réponses dans des solutions conviviales et collectives, dans un rapport différent au territoire et à sa culture locale.

 

C’est la voie pertinente à emprunter pour limiter vraiment les changements climatiques !